Le Shogi, roi des jeux japonais, est le frère oriental des jeux d’échecs. C’est un jeu millénaire avec des pièces en bois et des cases en argent. Un jeu de stratégie où chaque pion a le potentiel d’être promu en une pièce plus puissante. Mais comment joue-t-on exactement au Shogi ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Shogi : Préparation du plateau et disposition des pièces

Avant de plonger dans l’art complexe du Shogi, prenons un moment pour comprendre comment préparer le terrain. Le Shogi se joue sur un échiquier de 9×9 cases, avec des cases de taille identique pour tous les joueurs.

Chaque joueur dispose de 20 pièces.

1 roi

Tout comme dans les échecs, le Roi se déplace d’une case dans toutes les directions autour de lui. Reconnaissable par son signe supérieur en forme de double « E », il est facilement identifiable. Il est intéressant de noter qu’il existe en fait deux types de « rois » au Japon, l’un avec une virgule et l’autre sans.

En réalité, ils ne sont pas des rois, mais des généraux. Celui sans virgule est considéré comme le dirigeant en place, tandis que celui avec une virgule est son challenger, cherchant à prendre sa place.

1 tour

Cette pièce est également présente dans le jeu d’échecs. Elle peut déplacer librement le long de sa ligne et de sa colonne, jusqu’à rencontrer un obstacle. Son design est principalement composé de lignes verticales et horizontales, ce qui renforce la représentation visuelle de son mouvement.

1 fou

Le Fou, une pièce familière aux joueurs d’échecs, a la particularité de pouvoir se déplacer librement sur ses diagonales, sans aucune restriction en termes de distance, tant qu’il n’y a pas d’obstacle sur son chemin. La forme générale des caractères utilisés pour le représenter est inclinée, ce qui reflète parfaitement son mouvement diagonal caractéristique.

2 Généraux d’Argent

Le déplacement du Général d’Argent est limité à une case à la fois dans toutes les directions, à l’exception des côtés et vers le bas. Une astuce mnémotechnique pour se souvenir de son mouvement est de penser au « A » de “argent”, qui rappelle sa capacité à se déplacer dans les diagonales arrières.

Pour identifier facilement cette pièce, recherchez le « petit » chapeau situé en haut à gauche, à différencier de celui du Général d’Or.

2 Généraux d’Or

Le Général d’Or se déplace de manière similaire au Général d’Argent, en se déplaçant d’une case à la fois dans toutes les directions, à l’exception des diagonales arrière. Pour le distinguer, il suffit de repérer son grand chapeau distinctif.

2 cavaliers

Le déplacement du cavalier est caractérisé par un mouvement d’avance d’une case suivie d’un déplacement en diagonale. Il est important de noter qu’à la différence de sa contrepartie aux échecs, le cavalier ne se déplace ni latéralement ni en arrière.

De plus, il est unique en son genre, car il est la seule pièce autorisée à sauter par-dessus les autres lors de ses déplacements. Pour l’identifier facilement, observez le symbole situé en bas : il représente un cheval, reconnaissable à sa queue et à ses quatre pattes.

2 lances ou lanciers

La lance peut se déplacer vers l’avant d’autant de cases qu’elle le souhaite jusqu’à ce qu’elle rencontre un obstacle. Sa forme élancée est mémorable, et le caractère du bas est identique à celui utilisé pour la tour. Cette similarité peut aider à se souvenir que la lance se déplace dans l’une des quatre directions de la tour.

9 pions

Le pion avance d’une case vers l’avant, généralement une seule fois par tour. Il est omniprésent sur le plateau de jeu et est souvent légèrement plus petit que les autres pièces, ce qui le rend facilement reconnaissable.

La disposition initiale des pièces est importante. Elle détermine, en effet, votre stratégie dès le début de la partie. Les pièces sont placées à l’envers, avec le nom de la pièce écrit en caractères japonais. Une fois que toutes les pièces sont en place, la partie peut commencer. Vous pourrez utiliser les cavaliers en suivant scrupuleusement les règles du jeu.

Votre objectif sera de mettre le roi adverse dans une position où il est menacé et ne peut s’échapper. Pour cela, vous devrez utiliser vos pièces à bon escient. Ceci en maîtrisant leurs déplacements et en anticipant les prises de jeu de votre adversaire.

Le jeu d’échecs japonais est un jeu d’une grande profondeur, qui offre de nombreuses possibilités stratégiques. Les meilleurs joueurs sont capables de combiner des attaques fulgurantes. Ceci, avec des défenses solides, pour mener leur partie vers une fin de partie victorieuse. Chacune de ces stratégies entre en jeu durant les meilleurs championnats du monde.

Quelles sont les règles de base du Shogi ?

Comment jouer au shogi ?

Le Shogi est un jeu de stratégie pur, où chaque déplacement compte. Pour devenir champion du monde, vous devez cerner les règles de ce jeu d’échecs japonais. Le jeu commence toujours par le joueur qui a les pièces noires. Dans le cas de l’échec occidental, la couleur qui commence, c’est le blanc. Les joueurs prennent des pions, chacun à leur tour, en déplaçant une pièce à la fois.

Les principes du jeu sont cependant plus complexes. La plus grande particularité du Shogi réside, par ailleurs, dans la promotion. Lorsqu’un pion atteint l’une des trois dernières rangées du territoire adverse, il a la possibilité de se promouvoir en une pièce plus puissante. C’est ce qui rend le Shogi si riche et passionnant. En effet, même un modeste pion a le potentiel de devenir un véritable atout pour le joueur lors d’un tournoi.

Quelle est l’importance des pièces promues au Shogi ?

En Shogi, la promotion n’est pas seulement une option, c’est une nécessité. Une pièce promue devient immédiatement plus puissante et plus flexible dans ses mouvements. Par exemple, un pion promu devient un « or« , capable de se déplacer dans n’importe quelle direction, sauf en arrière diagonalement.

La promotion est donc une stratégie clé pour gagner un tournoi Shogi par exemple. C’est pourquoi il est important de comprendre comment et quand promouvoir vos pièces pour maximiser leur potentiel.

Quelques Stratégies et tactiques du Shogi

Maintenant que nous avons une bonne compréhension des règles de base, découvrons les stratégies et tactiques du Shogi. Chaque joueur a son propre style et ses propres stratégies. Il existe cependant des principes de base qui guident le jeu.

1-La défense du roi

L’une des stratégies les plus courantes est la défense du roi. Notez qu’il existe 2 pions roi : le roi blanc et le roi noir. Le roi est la pièce la plus précieuse en Shogi. Si vous perdez votre roi, vous perdez la partie. Il est donc crucial de protéger votre roi à tout prix.

2-L’attaque des pions adverses

Une autre stratégie courante est l’attaque des pions adverses. Les pions sont les pièces les plus vulnérables, mais aussi les plus précieuses en cas de promotion. Prendre un pion adverse est donc un moyen efficace de perturber la stratégie de votre adversaire. Cela pourrait aussi contribuer à obtenir un match nul en fin de partie.

Quelle que soit votre tactique de jeu, l’important est de rester flexible pour bien finir la partie. N’hésitez pas à adapter une stratégie en fonction de la situation sur l’échiquier.

La capture et la réintroduction des pièces : un aspect unique du Shogi

Apprendre à jouer aux échecs ou au shogi n’est pas si compliqué. Dans le monde des échecs, la capture d’une pièce adverse signifie sa sortie définitive du jeu. Cependant, dans le Shogi, ces pièces capturées prennent une nouvelle vie. Ce qui ajoute une dimension unique à la stratégie de ce jeu d’échecs japonais.

Lorsqu’une pièce est capturée au Shogi, elle change de camp. Elle est placée dans la réserve du joueur qui l’a capturée, côté pointé vers le haut, pour indiquer qu’elle est maintenant de son côté. Le joueur peut donc introduire la pièce capturée sur une case libre du plateau Shogi, au lieu de déplacer une pièce sur le plateau. Cette action est connue sous le nom de « drop« .

La pièce réintroduite garde les mêmes capacités de déplacement qu’avant sa capture. Ceci, à l’exception des pièces qui avaient été promues avant leur capture. Ces pièces reviennent en effet dans leur état initial. Par exemple, un fou ou une tour promue redevient un fou ou une tour normale.

La réintroduction des pièces offre d’innombrables possibilités stratégiques. Par exemple, un joueur peut réintroduire un pion dans le camp adverse pour menacer directement le roi adverse.

La fin de la partie : l’échec et mat et autres situations spéciales du jeu de Shogi

Comme dans les échecs occidentaux, le but principal du Shogi est de mettre en échec et mat le roi adverse. Cela signifie que le roi est placé dans une position où il sera capturé quel que soit le mouvement du joueur suivant. Lorsqu’un joueur met le roi adverse en échec, il doit l’annoncer en disant « Ote! ». Cela marque la fin de la partie.

Cependant, le Shogi présente également d’autres situations spéciales qui peuvent mettre fin à la partie. Par exemple, une situation d’impasse, appelée « Sennichite« , peut se produire si la même position de pièces est répétée quatre fois avec le même joueur au tour. On parle alors de partie nulle.

Il existe aussi une règle unique au Shogi appelée « Nifu« . Elle interdit aux joueurs de posséder plus d’un pion non promu sur la même colonne. Si un joueur viole cette règle, il perd immédiatement la partie.

Conclusion

Le Shogi, cet ancien jeu d’échecs japonais, est un véritable défi stratégique. Avec ses règles uniques, il offre une profondeur et une complexité inégalées. Que vous soyez un habitué des jeux de stratégie ou un simple débutant, jouer au Shogi est une expérience intéressante.

Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience et plonger dans le monde captivant du Shogi ? Qui sait, vous pourriez bien devenir le prochain champion du monde.

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