La sous-promotion aux échecs est le fait de promouvoir un pion en une autre pièce que la Dame. En effet, il existe de rares cas où il vaut mieux prendre une Tour, un Fou ou un Cavalier ! Voici plusieurs exemples de ce curieux phénomène.

La sous-promotion pour éviter un pat

Voici une position très célèbre issue d’une étude de Saavedra.

Trouvez le meilleur coup des noirs et la meilleure réponse blanche.

La position noire semble être désespérée mais aux échecs, il faut se battre jusqu’au bout ! Les noirs jouent le coup subtil :

1… Td4 !

Quelle est l’idée ? Si les blancs promeuvent leur pion en Dame, les noirs jouent alors 2… Tc4 !! et sur 3. DxTc4, c’est pat ! Et donc match nul !

C’est maintenant les blancs qui sont en difficultés ! Ils ne vont tout de même pas faire match nul avec un pion qui va en promotion… Non, grâce à une sous-promotion en Tour.

2. c8 : T !!

Les blancs menacent Ta8 mat.

Les noirs répliquent donc par 2… Ta4, il suit 3. Rb3 qui menace à la fois la Tour noire et Tc1 mat, la touche finale !

La partie est ainsi gagnée pour les blancs.

La sous-promotion pour faire échec et gagner un tempo

Les blancs jouent et matent en trois coups :

 

Il faut agir vite car les noirs menacent Th4 mat. Pour cela, les blancs vont utiliser une sous-promotion en Cavalier !

1. g7 + Rh7 2. gxTf8 : C+ !!

Le coup décisif.

2… Rh8 3. Tg8 mat !

La sous-promotion aux échecs pour s’auto-paralyser

Ce dernier cas est le plus rare mais pas le moins joli !

Les blancs jouent et font nul :

Vlasenko, 1967.

Si 1. h8 : D Cf6, les blancs ne peuvent rien contre Cd7 mat !

Le bon coup est alors 1. h8 : F !!

Une sous-promotion extraordinaire ! Les blancs sont pat si les noirs jouent Cf6. Ceux-ci doivent donc laisser le Roi blanc s’échapper et il ne reste pas assez de matériel pour gagner.

 

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