Voici 5 conseils échecs pratiques et efficaces pour rendre optimale vos séances d’entraînement. Découvrez comment :

  1. Utiliser la méthode si…alors pour retenir les schémas.
  2. Connaître les grandes méthodes de résolution d’exercices.
  3. Travailler la visualisation mentale des coups d’échecs.
  4. Pousser votre réflexion au maximum.
  5. Terminer une séance de travail sur un exercice non résolu.

Avant d’entrer dans le détail, sachez que nous proposons de nombreux exercices pour bien débuter aux échecs dans notre programme gratuit de 14 jours conçus par un champion de France.

Premier conseil échecs : la méthode Si… Alors

À quoi ça sert de résoudre des exercices d’échecs ? À améliorer sa logique, nous le verrons au paragraphe suivant, mais aussi à retenir des schémas qui seront utiles lors de nos parties !

Le champion du monde en titre Magnus Carlsen considère même que la reconnaissance de schémas, d’images est la chose la plus importante aux échecs. L’inventeur du QI Alfred Binet a lui montrer que les joueurs d’échecs ont une mémoire mieux organisée que les autres personnes car ils ont pris l’habitude de classer ces schémas afin de les retrouver pendant leurs parties d’échecs.

Donc reprenons, vous êtes en train de résoudre des exercices d’échecs. Si vous avez trouvé rapidement l’exercice, c’est que le schéma est bien acquis pour vous, tout va bien. Si vous avez pris du temps avant de trouver la solution ou même si vous n’avez pas trouvé la solution, c’est que le schéma proposé dans l’exercice vous pose problème. Dans ce cas, vous pouvez utiliser la méthode Si…Alors. Vous verbalisez la situation : si j’obtiens tel schéma dans ma partie, alors je peux utiliser telle technique. Le fait de verbaliser va vous aider à pointer du doigt exactement ce qui est important la le diagramme d’échecs étudié et à retenir le schéma.

5 conseils échecs : connaître les techniques de résolution de problèmes

Le jeu d’échecs permet d’améliorer sa logique. Par exemple, une thèse de Michel Noir en 2002 a montré que des enfants ayant suivi des cours d’échecs pendant 2 ans ont augmenté leurs capacités à résoudre des problèmes de 32% par rapport aux autres enfants !

Mais pour cela, c’est important de connaître les techniques qui permettent de résoudre les problèmes. On a déjà vu la reconnaissance de schémas (l’analogie) comme première technique. Mais il existe deux autres façons de raisonner qu’on peut utiliser lorsqu’on résout un problème d’échecs :

  • Le raisonnement forward : On part de l’analyse de la position. On regarde les cases contrôlées par nos pièces et en particulier vers où elles sont dirigées. On regarde les pièces adverses afin de déceler des faiblesses. Et on combine le tout pour trouver un bon coup !
  • Le raisonnement backward. On définit un but et on part de ce but pour reculer petit à petit et arriver au coup qu’il faut joué dans la position étudiée. Par exemple, si on veut faire un échec et mat, on va regarder les cases de fuite du Roi. Et à partir de cette analyse, trouver le bon coup.

Des chercheurs ont montré qu’on fait constamment des allers-retours entre ces deux types de raisonnements lorsqu’on résout un problème. On part de l’analyse pour définir un but, puis du but pour comprendre ce qu’il faut jouer. Et si on n’est pas satisfait de notre coup, on recommence !

Bref, tout ça pour vous dire qu’avoir conscience des différents raisonnements est très important pour résoudre des exercices d’échecs.

5 conseils échecs : travailler la visualisation mentale

Une des compétences fondamentales du jeu d’échecs est d’être capable de calculer sur plusieurs coups des variantes dans sa tête, sans bouger les pièces. C’est une compétence qui paraît difficile à acquérir lorsqu’on débute mais qui s’apprend. Pour cela, une méthode est de résoudre les exercices sans bouger les pièces. Et de même, lorsque vous vérifiez vos réponses, ne bougez pas les pièces, mais vérifier de tête ! Nous recommandons donc de ne pas utiliser de sites qui proposent des échiquiers interactifs pour résoudre des exercices. C’est tout simplement contre-productif à notre avis.

Si vous êtes complètement débutant, un bon début peut être de retenir les coordonnées des cases. Une fonctionnalité du site de jeu www.lichess.org permet de s’entraîner à cela.

5 conseils échecs : poussez votre réflexion

Plus vous passez du temps sur une position, plus cela fait du bien à votre cerveau. Ne regardez donc pas tout de suite les solutions ! Au contraire, vous pouvez passer du temps sur une position, puis faire pause et y revenir une autre fois. Le but étant de regarder la solution que lorsqu’on est convaincu que le coup choisi est le meilleur. Pousser votre réflexion va vous permettre de l’approfondir. Vous allez être surpris par la capacité de votre cerveau à découvrir de nouvelles idées et de nouveaux concepts.

5  conseils échecs : terminez par un exercice non résolu

Pour vous convaincre de l’intérêt de ce conseil, je dois commencer par vous raconter les expériences de Pavlov. Le fameux psychologue a donné pendant plusieurs jours à manger à ses chiens juste après une sonnerie. Il a ensuite juste fait aller la sonnerie et a remarqué que les chiens salivaient. Pavlov a donc réussi à créer un conditionnement entre deux choses qui n’ont à priori rien à voir : la sonnerie et le fait de saliver.

Ce premier paragraphe est assez connu, mais le suivant beaucoup moins. Pavlov souhaitait montrer son expérience à ses assistants. Cependant à chaque fois qu’un assistant était présent lors de la dernière sonnerie de l’expérience. Les chiens ne salivaient pas… Leur attention était captée par la présence d’un inconnu et ils oubliaient de saliver ! Pavlov a donc compris la force de l’attention. Si nous cherchons nos clés et que nous entrons dans une nouvelle salle de notre maison, il n’est pas du tout rare d’oublier ce que nous cherchions. Notre attention a été perturbée par notre entrée dans la nouvelle salle.

Cependant les êtres humains ont la capacité de se souvenir à un moment donné qu’ils cherchaient les clés (contrairement aux chiens qui ne se souviennent plus du tout qu’il faut saliver) ! En effet, si un être humain commence une tâche mais ne la termine pas, il a un sentiment étrange qui le gagne et qui le pousse à terminer sa tâche. Cela s’appelle le phénomène de clôture.

Et bien, nous pouvons utiliser ce phénomène pour nous motiver à travailler aux échecs ! Si nous terminons une série d’exercices par un exercice non résolu, un exercice qu’on a seulement abordé un petit peu, notre corps voudra absolument revenir dessus pour le résoudre et terminer notre tâche. Notre motivation sera alors décuplée lorsque nous reprendrons notre série d’exercices en cours.

Et maintenant à vous de choisir !

Il existe une grande variété d’exercices d’échecs. Vous pouvez les découvrir grâce aux liens ci-dessous.

Voilà pour nos 5 conseils échecs pour rendre efficace sa résolution d’exercices. Nous espérons qu’il vous a été utile. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux !

 

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